Le club des CAV – École du rire

École du rire

– Laisse-moi rire!

– Alors ris!

– Oui je ris!

– Mais de quoi ris-tu?

– Je ris pour rire, et alors?

– Et de qui ris-tu?

– De moi-même, et après?

– Et pour qui ris-tu?

– Nkunga! Ce sont des sortes de rire!

– Les rires ont donc ces sortes?

– Oui Nkunga! Des rires en couleur sauf le gris!

– Ah tchang! Donc même les rires ont des sortes!

– Nkunga! Je viens de te dire oui.

– Pardon Megny! Laisse-moi  rire  aussi de toutes les sortes de rire…

MA IYO : Nkunga ! Je n’ai pas le cœur à rire !

NKUNGA : Ma Iyo, toi aussi ! Ris seulement un tout petit peu noooon ????

MA IYO : Ton peu noooon ne me fait pas rire même pas un tout petit peu !

NKUNGA : Eh Jah ! Notre maman internationale est fâchée contre la fâcherie aujourd’hui là !

MA IYO : Nkunga ! Qu’est-ce que je fais dans ce pavillon marqué 3 ?

NKUNGA : Ma Iyo, c’est Docteur Kamitek qui t’a invitée, lui-même en personne.

MA IYO : Bon ! J’espère que je ne vais pas être obligée de rire pour rire !

NKUNGA : Parce que Ma Iyo, on peut rire pour autre chose ?

MA IYO : Nkunga, je comprends pourquoi tu rates tous tes essais. Il y a plusieurs sortes de rires voyons !

NKUNGA : Ah tchang ! Donc même les rires ont des sortes ? Des sortes comment, Ma Iyo ? Cela m’intéresse beaucoup ! Je suis même très intéressé de savoir ces sortes de rire…

Bruits de pas dans le couloir. Toute l’équipe des CAV au grand complet est là. Dr Kamitek pénètre le premier dans la grande pièce. Il avise Ma Iyo et son élève Nkunga. Oui ! Nkunga apprend comment fait bouillir la Marmite des Ancêtres auprès de Ma Iyo.

KAMITEK : Bonjour Ma Iyo ! Soyez rassurée. Aujourd’hui vous n’aurez pas besoin de faire dégringoler qui que ce soit de nos chères pyramides.

Ma Iyo se contente de hocher la tête. Elle passe en revue « silencieuse » tous les membres des CAV et son regard s’arrête sur le dernier, posté bien en retrait : Kam Si le Philosophe. Celui-ci lui rend son regard acéré (vrai de Dieu ! comme la lame de rasoir ! ouille ! c’est tranchant !)

 MA IYO : Kamitek, comme je suis en train de l’expliquer à Nkunga, je n’ai pas le cœur à rire.

  Quelqu’un d’autre est dans la salle. À la stupéfaction générale, il s’agit de notre grand Professeur Jeser Imhotep !!!!!! Awoooo !!!

Pr IMHOTEP : Je vous ai entendue, Ma Iyo ! Votre cœur est-il plus prompt à pleurer ? Et pour quelle raison ?

MBEG SI : Je m’interpose! Un cœur prompt à pleurer est lâche et bien malheureux !

PONG SI : Bon sang de bois d’ébène ! Mbeg ! Pour une fois rabats donc ton bec ! Nous avons deux invités très sérieux !

KOKOTA : Pardon, pour ma part nous avons un ordre du jour à respecter ! Installons-nous et ouvrons-le !

BUDUBUDU : Ouvrir quoi ? Nos cahiers ? Et au diable donc cet ordre du jour ! Pong a raison. Nous avons deux très honorables invités.

FEMME DEBOUT : (elle s’avance vers Ma Iyo non sans avoir adressé une œillade de femme-maîtresse au Pr Imhotep… aie ! l’œillade !) Bienvenue Ma Iyo chez les fous de ce pavillon. Nous ne faisons pas que rire. Nous refaisons aussi le Monde entier et créons des révolutions authentiques !

MA IYO : Bonjour mademoiselle Femme Debout. J’ai déjà suivi plusieurs de vos conférences.

Pffffffffff ! Grrrrrrrrrrrr ! Bouuuuuuuuuuhhh ! Mais qui demande l’âge de Ma Iyo dans la salle ? Parce qu’on l’appelle 2 fois Mama vous la croyez vieille ??? Vieux et Vieilles vous-mêmes ! Piang ! Ma Iyo est jeune comme la jeunesse et belle comme la beauté. Voilà ! Et puis ! Pourquoi croyez-vous que notre grand Pr Imhotep la suit à la trace ? Si vous donnez 50 ans au Professeur, enlevez donc 10 ou 12 à Ma Iyo. Et voilà ! Et si vous lui donnez 48 ans refaites la même opération pour trouver l’âge de Ma Iyo. Et revoilà ! Mais l’âge du Prof ne doit jamais dépasser 50 et descendre en dessous de 35. Alors amusez-vous dans cet intervalle. Et re re voilà !  Revenons à nos Canards !

FEMME DEBOUT : (qui a le même âge que Ma Iyo et c’est vous qui l’avez choisi, esquisse un sourire et s’installe à la gauche de Ma Iyo) Oh ! J’essaie simplement d’apporter ma modeste contribution à l’édifice de notre avenir commun.

MBEG SI : Pourquoi les contributions doivent-elles être toujours modestes ? Ma contribution à moi est terriblement orgueilleuse et prétentieuse !

BUDUBUDU : Et tes plumes aussi ont tellement gonflé qu’elles te donnent l’impression que tu es important.

MBOUTOUKOU : Messieurs ! Installons-nous avant d’ouvrir la séance !

NNHORA : Jesus ! I can’t believe it ! You this foolish people ! You crazy guys !  Shut up and sit down ! Seriously ! How can we expect doing a good job with…

BUDUBUDU : L’anglose ! Nous sommes majoritaires alors tu peux dire Ah en français si tu veux. Mais ne nous torture par les méninges en activant le google translation…

ADJOUA MAJOLIE : Bonjour Ma Iyo ! Je suis contente de vous voir même si vraiment je ne crois pas à vos choses de maraboutage et de fétichisme là. C’est le diable tout ça.

MEGNY : Adjoua Malaide, pose ton derrière de crabe sur cette chaise et ne dis pas n’importe quoi à ma mère spirituelle. Elle ne te répondra pas, parce que nous ses enfants sommes là !

KAM SI : Du calme, mes amis ! Je crois que nous devons revenir aux choses urgentes. Je suis ravi de vous recevoir Pr Imhotep. Je vous prie, prenez place. Ma Iyo, votre présence nous honore aussi.

Ma Iyo ne dit rien. Elle acquiesce d’un signe de la tête. Megny s’est installée non loin de sa mère spirituelle. Adjoua Majolie murmure des psaumes davidiens où il est question d’un Seigneur qui est son berger et en sage chèvre, elle pose son postérieur de crabe sur une chaise. Femme Debout sourit comme perdue dans son monde. L’homme de la Rue fronce les sourcils en occupant un fauteuil.

KAM SI : Bien ! Nous voici installés à l’École du Rire. Je constate encore que les mots discipline et rigueur nous demeurent inconnus. Alors nous allons débattre de ces notions.

KOKOTA : Pardon Docteur ! L’ordre du jour était sur la Richesse et la Pauvreté ! Leur signification réelle et leur manifestation en Canardie !

MBEG SI : Nous pouvons bien parler de la Richesse disciplinée et de la Rigueur de la Pauvreté. Cela me semble équitable.

PONG SI : Mbeg ! Où as-tu vu une richesse disciplinée ?

MBOUTOUKOU : Oui  mêmement ! Depuis quand la richesse connait-elle et respecte-t-elle la discipline ?

NNHORA : Je dis à vous de arrêter vos idiotes discussions ! Le soujet n’est pas comme ça !

BUDUBUDU : Il est comment ce sujet aussi mal déployé que les voiles d’un bateau en perdition ?

L’HOMME DE LA RUE : Je dis ! Massa Budubudu, ton français là va me donner la nourriture ? Et ton bateau même il pêche quel genre de poisson s’il est habillé comme une femme ??? Thssuiiiiippp ! Tchrrrooouuuuppp !

Le Pr Imhotep masque difficilement un sourire. Ma Iyo ne sourit même pas un peu ! Nkunga note tout et hoche la tête en connaisseur. Adjoua Majolie psalmodie toujours et là il est question de son Seigneur qui doit la délivrer du mal qui la tient prisonnière.

KAMITEK : Nous sommes vraiment mal partis. Des intellectuels aussi érudits et incapables de se discipliner… Nous sommes mal partis, je vous le redis !

MBEG SI : D’abord nous partons d’où pour partir mal ?

MBOUTOUKOU : La richesse n’est pas compatible avec la discipline. Mais la Pauvreté peut nous imposer la rigueur du ventre !

L’HOMME DE LA RUE : Qui veut voir ma ceinture et compter les trous que la rigueur a fait ? Massa Mboutoukou toi au moins tu ne parles-parle pas comme ces longs crayons malades dans leur cerveau avec eau de noix de coco de Mbanga !

BUDUBUDU : (éclate de rire et réplique), elle est délicieuse la noix de coco de Mbanga. Eau et chair méritent le détour, croyez-moi.

ADJOUA MAJOLIE : Nous sommes vraiment maudits ! La Bible nous le dit tous les jours ! Nous sommes les enfants maudits de Cham et voyez comme nous sommes ?

L’HOMME DE LA RUE : Mama ! C’est qui Cham ?

BUDUBUDU : C’est ton ancêtre mon pauvre vieux ! C’est à cause de lui que la Rigueur a fait autant de trous dans ta ceinture pour discipliner la Pauvreté.

L’HOMME DE LA RUE : Merrrrd’alors !

KOKOTA : Arrêtez vos foutaises ! Adjoua Majolie, veux-tu bien laisser Cham là où il est ? Et surtout dire à Noé qu’il n’est qu’un ivrogne édenté qui ne sait même pas se contrôler quand il a bu ?

ADJOUA MAJOLIE : Blasphème ! O Seigneur ! Pardonnez-le !

PONG SI : Ah ça ! Ce seigneur pardonne tout à ses élus. Et je doute fort que nous en soyons.

NNHORA : Vous êtes des maudits ! Adjoua elle a raison ! Vous moquez le grand nom de Dieu votre créateur. Le enfer sera votre gift !

BUDUBUDU : Et nous y voilà !

KAM SI : Mes amis ! Ne nous égarons pas ! Nous ne débattons de nos convictions religieuses ici !

MA IYO : (d’une voix claire et ironique à souhait), Ah oui ?

KAM SI : (d’un ton ferme qui n’incite pas à la riposte) Ah oui !

MA IYO : (d’une voix insidieuse qui incite sûrement à la riposte), et vous croyez que vous pouvez refaire le Monde sans reformuler les religions ?

Silence consterné, embarrassé dans la salle. Le Pr Imhotep n’en finit plus de sourire. Le docteur Kamitek donne l’impression d’avoir avalé un tube entier de nivaquine. Femme Debout a l’air concentré et entre deux interventions elle adresse au Professeur ses œillades … aaah ! Quelles œillades !

Adjoua Majolie récite plus clairement ses versets bibliques tout en prédisant un enfer bien brûlant à ses collègues. Nnhora lui fait écho en anglais. Megny très à l’aise chantonne une chanson pour ses Ancêtres. Mbeg Si n’est plus à son aise, ni Pong Si ni même Budubudu. Kokota tire sur sa cravate de bon faiseur comme pour aérer son cerveau. Bref ! Tous les CAV s’interrogent.

KAM SI : Ma Iyo, je vous connais de réputation. Si vous réussissez à damer le pion à nos confrères panafricanistes et même au Général Sérieux sans oublier notre président Konan, ne croyez pas qu’ici vous êtes en territoire conquis.

MEGNY : Cher collègue ! Ma Iyo est partout en territoire conquis. Parce qu’elle se préoccupe d’abord de ce que nous sommes Maintenant et Ici !

KAMITEK : Nous ne sommes même pas partis !

MBEG SI : Mais mon frère ! C’est une obsession cette histoire de départ ! Laisse-nous déjà comprendre pourquoi, par qui et dans quel but cette course est organisée !

FEMME DEBOUT : Elle a été organisée depuis des siècles sur nous et sur nos terres et sans nous au point de départ. Je commence à voir le point de vue de Ma Iyo : nous ne pouvons pas refaire le Monde sans refaire les religions. Tout est à refaire. Tout est mettre à plat. Alors refaisons aussi ces religions importées !

NKUNGA : Yeeeepaaaa ! Femme Debout a parlé ! Mama tu es une vraie Femme Debout !

KOKOTA : Regardez donc Adjoua et Nnhora ! Comment leur faire admettre que…

MOHAMAD (jusqu’alors silencieux et discret), je ne suis pas d’accord ni avec Femme Debout ni avec la dénommée Ma Iyo. Ma religion me convient parfaitement. Et c’est une religion universelle. Je ne vois pas pourquoi je la changerai pour adorer des fétiches instruments de shaitan !

NKUNGA : L’histoire-ci se gâte ! Gâté pour gâté, pardon Ma Iyo, gâte même la chose et allons-nous en !

MA IYO : Nkunga, je t’ai dit que je n’ai pas le cœur à rire. Et ce fils mien né dans les Savanes de ma terre me donne une sérieuse envie de rire. Je n’ai pas le cœur à rire.

FEMME DEBOUT : Ma Iyo, votre avis nous intéresse !

Pr IMHOTEP (qui s’exprime de sa voix bien grave qui suscite une 50ème œillade de la part de Femme Debout, oh la la la la ! Mais quelles œillades ! Ouch !), Je suis curieux moi aussi d’avoir votre avis Ma Iyo. Vous qui n’épargnez personne dans mon pavillon.

KAM SI : (d’un air finaud, un air aussi finaud que la finoline avec laquelle sa grand-mère préparait ses bons beignets, miam ! Maduta !!! Tu es où ?) Ah ah ah ! Je vous l’avais dit ! Ce pavillon malgré son nom qui vous fait bien rire ne donne pas toujours envie de rire !

ADJOUA MAJOLIE (triomphante et agitant son postérieur de crabe, un joli postérieur je tiens à le préciser, enfonce le clou J) Voilà ! Vous êtes toujours en train de dénigrer nos religions alors que vous n’avez rien à proposer sauf votre sorcellerie et vos poulets et moutons ! Je suis chrétienne jusqu’à la mort ! Et Jésus est mon sauveur !

NNHORA : You are right, my dear ! God bless you !

MOHAMAD : La religion est une affaire individuelle et ne doit faire l’objet d’aucune polémique ici. C’est mon sentiment ! Nous sommes tous frères et sœurs. Et Allah ou Jéhovah ou Yahwe, c’est le même dieu ! Alors arrêtez de nous embêter avec cette soi-disant renaissance spirituelle kamite ou je ne sais pas quoi !

MBEG SI : Tu ne sais pas quoi ?

MBOUTOUKOU : Oui, mêmement ! Tu ne sais pas quoi ?

PONG SI : Ne pas savoir quoi devient très préoccupant !

KOKOTA : Jahful ! Vous les aliénés mentaux commencez à nous fatiguer ! Tu ne sais pas quoi Mohamad ?

NKUNGA : J’ai moi dit ma part ! Gâté pour gâté, il faut verser l’affaire-ci dehors !

L’HOMME DE LA RUE : C’est un match ou bien ?

BUDUBUDU : Faites vos paris ! La richesse disciplinée des religions importées contre la rigueur de la Pauvreté de l’animisme !

L’HOMME DE LA RUE : Moi je prends richesse là avec tous ses dieux !

NKUNGA : Je ne prends rien ! Massa Budubudu ta moquerie là me chauffe la tête! Et quand ma tête chauffe…

KAM SI : J’invite tout le monde à ne rien plus répliquer ! Nous avons déjà eu cette discussion et elle dégénère toujours en polémique ! Ma Iyo répond ou alors elle se tait à jamais dans ce pavillon !

NKUNGA (d’un air plus horrifié que l’horreur. Yeux ouverts, bouche écarquillée, narines battant pavillon bagarre, oreille donnant la mesure de l’ire, se lève brusquement), Docteur ! Vous ne savez pas à qui vous parlez ! Personne n’a jamais enlevé la parole de la bouche de Ma Iyo !

MOHAMAD (éclate de rire et répond), je viens pourtant de le faire. Ta Ma Iyo a dû même s’assoupir. Vos fétiches ne feront jamais le poids confrontés à l’islam et même au christianisme ! Pauvres de vous. Vous vous agitez dans tous les sens mais n’arrivez même pas à créer une idéologie unique pour votre animisme.

FEMME DEBOUT : Ma Iyo ! Dites quelques chose!

NKUNGA : Pardon retenez-moi ! Retenez-moi avant que ma main ne parte toute seule corriger quelqu’un !

MBOUTOUKOU : Ne corrige personne, mon frère. C’est une discussion ouverte.

NKUNGA : Moi je vais la fermer avec des coups de poings si ça continue !

MEGNY : Mais Ma Iyo vous parle depuis le début et vous êtes tellement bavards que vous n’écoutez rien !

ADJOUA MAJOLIE : Oh oh oh oh oh oh ! Son silence est un bavardage ? Ou alors elle veut seulement nous marabouter ? Arrière Satan !

NKUNGA : Toi la Madjoua ! Ferme ta grande bouche mangeuse de pain rassis ! Qu’on m’arrête ! Je vais enterrer des gens aujourd’hui même !

Tous les regards sont à présent concentrés sur Ma Iyo. Lentement la gardienne de la flamme ancestrale lève la tête. Elle adresse alors à tous un sourire éblouissant. Lentement elle se lève imitée par Nkunga et Megny… et Femme Debout.   De sa démarche altière elle avance jusqu’au siège de Mohamad. Leurs yeux se croisent. Sans cesser de sourire, Ma Iyo lui demande d’un air posé :

MA IYO : Dis-moi, jeune homme, sais-tu lire et parler l’arabe?

MOHAMAD : (fronce dangereusement les sourcils, pris au dépourvu comme la souris surprise en pleine nuit en train de manger le plat de ndolè de Ma Ndomè), en quoi cela est-il important ?

MA IYO : Dis-moi, jeune homme, dans quelle langue as-tu lu le Coran ?

MOHAMAD : Mais en français ! Que signifient ces questions stupides ?

  Des sourires éclairent brusquement les visages tantôt soucieux des CAV exception faite de nos croyants. Mbeg Si éclate même de rire imité par Budubudu. Ma Iyo s’est ensuite tournée vers Adjoua Majolie.

MA IYO : Dis-moi, jeune fille, sais-tu en quelle année la Bible a été écrite ?

ADJOUA MAJOLIE : (d’un air scandalisé), Mais la Bible n’a pas été écrite par un homme ! C’est la parole divine !

MA IYO : Dis-moi, jeune fille, sais-tu à qui est-elle parvenue et dans quelle langue ?

Silence. Silence. Silence… Silence…

MA IYO : Nkunga, je t’avais prévenu. Je n’ai pas le cœur à rire. Je rentre chez moi.

Pr IMHOTEP : Ma Iyo, j’ai une ou deux questions à vous soumettre ! Permettez-moi de vous accompagner.

L’HOMME DE LA RUE : Hein ? Je n’ai pas bien compris là ! Qui a gagné ?

MBEG SI : Pose la question à Mohamad qui médite et à Adjoua Majolie qui médite aussi !

KOKOTA : Jahful ! Cette femme est terrible ! Elle pose des questions et s’en va !

KAM SI : Parce qu’elle sait qu’ils vont essayer d’y répondre. Et nous savons qu’ils ne la convaincront pas ni nous d’ailleurs !  Ma Iyo !

Le quatuor se retourne :

KAM SI : Ma Iyo, je ne peux pas dire que votre présence nous incite à rire. Mais revenez quand vous voudrez.

PONG SI : Mais revenez seulement quand vous n’avez rien d’important à faire, hein ?

MBOUTOUKOU : Oui mêmement ! Parce que sérieusement, Ma Iyo vous avez saboté notre réunion. Qui même l’a invitée ici ????

TOUS LES CAV : (sauf Kam Si et Kamitek) Oui ! Qui l’a invitée ici ??????

UN INCONNU QUI PASSE : Vos gueules les CAV ! Vous braillez comme des gosses de la maternelle ! Et je ne suis que l’Inconnu qui passe !

RIDEAU NKUNGA ! Allez ! Je vous retrouve le mois prochain.

Auteur : Musinga Mwa Tiki
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