Dédicace spéciale
À la mémoire de Mariama Ba pour Une si longue lettre et Le chant écarlate, une tout aussi longue déchirure séparant les peuples, les cultures.
Au souvenir de Tchicaya U Tam’si, poète talentueux, maître des mots poignants, exterminateur de Cancrelats.
À Mongo Beti aka Eza Boto aka Alexandre Biyidi Awala pour que la Ville cruelle soir définitivement détruite par ses successeurs émérites
Aux Absents, maîtres de l’humour corrosif, bon enfant, populaire, décalé, qui continuent de nous fasciner
À Oyono Mbia ! on y ajoute Guillaume !
À Essindi Mindja
À Dieudonné Afana Ebogo aka Jean-Miché Kankan
Virtuoses du Rire. Talentueux hommes de lettres et de scène.
Aux Absents, Seigneurs des Mots qui construisent, des Mots qui édifient et forgent l’histoire littéraire de Kέdura
À Camara Laye et L’Enfant noir devenu homme et femme responsables pour une Afrique triomphante
À Birago Diop pour Les contes d’Amadou Koumba qui ont illuminé et illuminent encore la longue nuit noire des générations de Kέdu
À Bernard B Dadié afin que Le Pagne noir continue de forger la Mémoire du peuple Kέdu
À Aimé Césaire, Seigneur du Verbe-Verge pour une révolution mentale et spirituelle permanente qui doit transformer La tragédie du roi Christophe en un triomphe pour le premier peuple kέdu à avoir vaincu l’oppresseur esclavagiste et colonialiste, une révolution contenant non pas Une tempête mais des ouragans devant nécessairement nous conduire à la réécriture collective du Cahier d’un retour au pays natal, le nôtre unifié, pacifié et harmonieux.
À Léon Gontran-Damas, plume exceptionnelle naviguant avec maestria dans les eaux démontées d’une quête identitaire d’un Black Label à boire que nous dégustons toujours jusqu’à sa lie épaisse tout en combattant les orages de l’anéantissement programmé par les maîtres de la Pensée unique
À Chinua Achebe, Seigneur du Verbe-Epée pour un combat où plus jamais Le monde ne s’effondre(ra).
À Florence Onyebuchi Emecheta aka Buchi Emecheta, nous continuons le combat contre les ravages de La dot et de l’esclavage moderne afin que la fille, la femme kέdu puissent vivre libres et maîtresses de leur destin.
À Soni Labou Tansi, La vie et demie est à présent pleinement vécue et Les sept solitudes de Lorsa Lopez ont cessé d’avoir le goût d’amertume impuissante puisque nous continuons, à ta suite à exiger le droit d’avoir « un autre centre du monde » , afin d’exhumer, d’exposer et « de dire la part de l’Histoire qui n’a pas mangé depuis quatre siècles » , la nôtre.
À Philippe Louis Ombedé aka René Philombé, Maître satirique, excellent dans l’art poétique et défenseur des Causes que nous nous engageons à ne plus perdre. Que tes Lettres de ma cambuse, tes Histoires queue-de-chat et tes autres œuvres demeurent pour nous des classiques avec lesquels les générations de Kέdu apprendront à devenir des hommes et des femmes responsables.
À Ferdinand Léopold Oyono, afin qu’il n’y ait plus Une vie de boy pour aucun Kέdu et queLe vieux nègre et la (sa) médaille nous rappelle sans cesse les buts nobles de notre combat.
À Frantz Fanon, Pour la Révolution africaine : écrits politiques, afin que Les damnés de la Terre retrouvent leurs richesses multiséculaires, leurs droits à l’autonomie et participent à l’évolution harmonieuse de l’humanité, sans plus jamais arborer leur Peau noire, masques blancs.
Aux Vivants qui nous enchantent, nous inspirent et nous rendent fiers d’être Kέdu, en tout lieu, en tout temps.
À notre Baba ( papa en yoruba), Wole Soyinka, pour qu’Aké, les années d’enfance ne se transforment plus en Une saison d’anomie et que La danse de la forêt soit enfin un hymne d’alégresse et de triomphe des Orisa sur la Terre de nos Ancêtres. Nous choisissons d’être des « Tigres » aux dents acérées qu’aucune lame n’émoussera plus jamais.
À Richard Wright, Black Boy continue son combat pour la reconquête de sa liberté totale. Il brandit son poing haut vers le ciel et dit : Black Lives Matter !
À Cheikh Hamidou Kane, L’aventure ambiguë a cessé de l’être et cède sa place à l’affirmation de notre identité avec un retour à nos sources pérennes.
À Maryse Condé, Grande dame à la plume sacrée plongeant dans la mythique cité de Ségou, depuis Les murailles de la terre jusqu’à La terre en miettes en passant par l’escale ô combien douloureuse mais nécessaire de Moi, Tituba, sorcière…Dame Condé ! Tu demeures une source d’inspiration pour des générations de Kέdu.
À Aminata Sow Fall, L’appel des arènes, Le Jujubier du Patriarche et La grève des Battu sont nos tranches de vies vécues intensément, correctement à l’ombre de nos traditions séculaires.
À Olympe Bhêly-Quenum, Le Piège sans fin a fini par avoir une fin et Le chant du Lac revêt ses notes les plus triomphantes pour une Afrique libre et responsable.
Tous les Compagnons d’Armes Verbales, membres permanents, depuis un demi-siècle du Club des CAV ont été nourris et abreuvés par les Mots de ces auteurs, de ces humoristes dont la liste est loin d’être exhaustive. Nous nous réservons donc le droit de la mettre à jour au fil de nos tenues hebdomadaires.
Nous souhaitons la bienvenue à tous les lecteurs, à tous les spectateurs amateurs de l’Absurde, de l’Humour sans frontières et sans limites, de la Dérision et de l’Auto-dérision et de Belles Plumes.