Les etcetera
Elle avait les mains qui pleurent
Lui, le regard aussi ridé
Que parfumé de douze mille envies d’oubli
Dieux ! quelle histoire portent-ils
Sous leurs cheveux si écumés ?
Les secousses du train
N’y peuvent rien
Elles vont droit sous leurs cernes
Dire les affiches menteuses
Des gares qui passent sans soleil.
Deux ou trois caresses qui gênent
Et les voilà qui sourient
Au poète qui se ment de dire qui ils sont :
Deux amoureux
Que le poids de la misère
Colle au souvenir du beau temps
À venir bientôt
Comme toujours.
Les revoilà
Collés contre la barre d’équilibre
Ma descente n’était qu’une pause
Ils m’aiment
Ces voyageurs de l’habitude
Qui me prennent comme témoin
À ce procès des baisers
Qui se veulent justes
Purs
Vrais
En attendant la meilleure bouche
Qui les sorte
Du labyrinthe de la condition humaine
Auteur : Mouelle II