Je suis Nεfεra
Les miroirs du temps se sont ouverts
Au-devant de moi ce jour
Et mon visage comme mon âme
Ont souri au soleil qui m’accueille
Je suis Nεfεra
Qu’il me soit donné que l’amour soit
Qu’il vive, rayonne, et la vie coulera
Entre l’homme et l’homme et les êtres
Autant que la sève des étoiles d’où je viens
Que la langue et la voie de mes pères
Montent de nouveau sur la cime de l’existence
De même qu’il en a été au temps de leurs temps
Ainsi qu’ils me l’ont dit alors que je venais
Je suis Nεfεra
Mes yeux chantent la lumière
Mes paumes dansent le parfum des anges
Mon cou dessine le pas des guerriers de la paix
En ma poitrine résonne le tambour des âges
Dans lequel les regards et les sceptres divins
S’illuminent d’étoiles impérissables
Je suis Nεfεra
Et père m’a dit que mon pied droit
Marche sur l’empreinte des seigneurs
Le gauche frémit sur la paille sacrée
Mon front s’ouvre aux magies des sourires
Soustraits à la pâle souillure des hommes
Alors, que viennent les miens
Que les pieux s’assoient
Qu’en ce triangle de pierres les cœurs solidifient
Les ferments d’espoir en peur dans les couloirs sombres
De ce monde qui m’accueille et déjà me soupçonne
Qu’ils fermentent l’humus de l’être en devenir
Et je dirai : j’aime que soit vieux mon regard
Car ma vie redit la vie de ceux pour qui je suis ici
Je suis Nεfεra
Que le bien en vous bénisse ma venue
Auteur : Mouelle II